A
Soisy-sur-Seine, une start-up travaille sur un jeu vidéo pour
smartphone, différent des autres ; avec son intelligence
artificielle, son univers de douceur et sa cible féminine.
Pierre
a des yeux d'enfant quand il parle de son jeu. On imagine ses songes
peuplés de mini kawaii aux regards si craquants. Kawaii veut
d'ailleurs dire "mignon" en japonais. Pour comprendre d'où
ils viennent, flashback sur le berceau de leur créateur.
Années
70. Les premiers jeux Atari sont commercialisés et le jeune Pierre
rêve d'en faire son métier. Il deviendra concepteur de jeux - chez
Electronics Arts, Atari, Ubisoft (5 ans au Canada avec les tortues
Ninja) ou King (géant britannique de Candy Crush). Il y muscle ses
compétences de développeur et sa culture de l'univers du jeu vidéo.
En
2015, Pierre réussit sa première levée de fond et fonde kickAlive.
Hébergée dans le cluster de l'ENSIEE à Évry-Courcouronnes, la
start up embauche 6 salariés. Son objectif : réaliser des jeux
dédiés à un public féminin. "
J'ai grandi entouré de femmes et je suis convaincu qu'elles sont
l'avenir de l'homme. Mais ce sont majoritairement des hommes qui
créent les jeux et il y en a très peu spécifiquement à leur
intention. Nous avons donc imaginé un univers où il s'agit moins de
combattre et d'éliminer que d'interagir, coopérer et prendre soin." Il
confie ainsi à Caroline Guillon le dessin d'une série de Mini
Kawaii ; créatures douées d'une étonnante palette d'expressions,
qu'il va s'agir de nourrir, sortir, consoler, stimuler. "Pour
moi, c'est une sorte d'analogie du monde. Je me suis beaucoup
intéressé aux interactions, à la finesse des émotions ; et nos
kawaiis sont assez imprévisibles. Dans ce jeu, finalement, qui plait
aussi beaucoup aux enfants, c'est la vie qui m'intéresse, conclut Pierre.
Aujourd'hui,
la société compte 130.000 utilisateurs test en France. Leurs
retours - notés 4,7/5 - sont très encourageants.
Quant
au marché cible, il donne le vertige. 2,5 milliards de personnes
détiennent un portable, dont une moitié de… femmes. Le modèle
économique fondé sur la publicité et les options payantes (car le
jeu est gratuit) sera validé à l'issue d'une dernière phase de
test et une dernière levée de fonds. Vous laisserez-vous prendre au
jeu ?
Pour
soutenir la start-up ou essayer gratuitement les mini kawaiis :
contact@kickalive.com (en précisant smartphone Android ou Apple).
Portrait réalisé en février 2019 pour le compte de Grand Paris Sud